FMMDI salue l’engagement des leaders traditionnels et religieux dans la lutte contre les violations des droits des femmes et filles.

Tenue du Jeudi 03 au vendredi 04 novembre 2022 à Lubumbashi dans le Haut-Katanga du Forum National sur la Lutte contre les violences basées sur le genre en République démocratique du Congo. Thème : “Traditions et religions pour mettre fin aux violences basées sur le genre”.

Ce forum national sur la lutte contre les violences basées sur le genre qui a tiré ses rideaux ce vendredi dans la Ville de Lubumbashi a été organisé sous le haut patronage du Premier Ministre, Son Excellence Jean Michel Sama Lukonde, par le Fonds des Nations-Unies pour la Population, UNFPA en partenariat avec le Ministère national de Genre.

A l’issue de ses assises, les leaders coutumiers et religieux se sont engagés à travers une déclaration à abolir toutes les pratiques qui violent les droits de la femme et de la jeune fille.

« (…)abolir les Us et coutumes rétrogrades entre autres le mariage d’enfants, discrimination envers la survivante des violences sexuelles, déni des ressources, non accès à la terre, à l’éducation, etc. Il y en a de même des pratiques religieuses néfastes qui ne favorisent pas l’égalité entre les hommes et les femmes, et entre les filles et les garçons au sein de nos communautés. », a déclaré Sa Majesté Ekanga.

Ils ont également appelé à la mise en place d’un cadre de concertation au niveau national, provincial et local entre les leaders religieux, les chefs coutumiers et les acteurs de la société civile sur la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes, les garçons et les filles, mais aussi participer à la campagne de sensibilisation sur la tolérance zéro immédiate et autres initiatives contre le crime des violences basées sur le genre.

Mme Nathalie Kambala Luse, Directrice-Pays de l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI), l’un des panélistes à ces assises, a salué l’engagement pris par ces leaders traditionnels et religieux, car étant actrice principale de cette action dans la région du Kasaï où son organisation a réussi à faire signer un acte d’engagement pour l’abolition des amandes infligées aux femmes mariées violées lors des évènements de la milice Kamwina Nsapu.

Pour la Cheffe de l’exécutif de FMMDI-ONG, les autorités traditionnelles et religieuses devraient sans doute être associées dans cette lutte contre les VBG commises sur les femmes et filles.

C’est important aujourd’hui d’associer les chefs coutumiers et les leaders religieux à une lutte d’union pour combattre cette pratique néfaste et dégradante auprès des femmes et filles dans la communauté”, a indiqué Kambala Luse.

Quel a été l’apport de Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral à ces assises nationales de deux jours ?

Mme Nathalie Kambala Luse, Panéliste.

L’expérience de FMMDI-ONG a inspiré plusieurs participants dans ce forum. Cette organisation de promotion des droits des femmes et filles a étalé la différence qui puisse exister entre les pratiques avilissantes converties en coutumes qui ne permettent à la femme de progresser. Mme Nathalie Kambala Luse a partagé l’expérience de FMMDI dans la lutte contre les VBG à travers l’édit révisé n°0071/KC/2022 portant suppression des coutumes avilissantes à l’égard de la femme au Kasaï Central. FMMDI-ONG oeuvre dans la lutte contre le mariage précoce ou le mariage d’enfant qui est une des formes de violences les plus vécues dans la Région du Kasaï.

Elle a travaillé avec les leaders coutumiers et communautaires sur l’acte d’engagement pour leur implication dans la lutte contre les VBG et l’abolition des amandes coutumières infligées aux femmes mariées victimes de viol pendant les conflits Kamuina Nsapu de triste mémoire dans les Provinces du Kasaï Central, Kasaï et Kasaï Oriental avec l’appui des partenaires, dont le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiées, UNHCR qui a décerné le prestigieux Prix international d’innovation à la Directrice-pays.

Outre cette innovation, FMMDI fait régulièrement des dénonciations à tout moment qu’elle apprend des cas des violences faites à la femme et à la jeune fille pour en finir avec le bourreau qui doit avoir sa place en prison. C’est pourquoi, cette organisation dispose d’une clinique juridique pour la prise en charge juridique et judiciaire des survivants.

La cérémonie y relative s’est déroulée en présence de Diene Keita, Sous-Secrétaire Générale des Nations-Unies et Directrice exécutive adjointe de l’UNFPA, du Directeur de cabinet de la ministre nationale du genre, les ONG internationales et nationales, des agences des Nations-Unies et des représentants des pays donateurs.

Nathalie Kambala Luse à côté de Diene Keita, Sous-Secrétaire Générale des Nations-Unies et Directrice exécutive adjointe de l’UNFPA.

Au moins 250 acteurs des ONG internationales et nationales, des Agences du système des Nations-Unies et des Représentants des Pays donateurs, ont pris part à ces assises aux cotés des chefs coutumiers et leaders religieux.Précisons que le Kasaï Central a été représenté par 5 Chefs coutumiers issus des 5 Territoires, 2 leaders religieux et la Directrice-pays de FMMDI.

By Jean Caporal Ngandu

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