Projet KOICA : Les campagnes de sensibilisation communautaire sur la transformation des nomes socioculturelles pour la promotion de l’égalité des sexes.

0. Quid du Projet

Le Plan National Stratégique de Développement (PNSD)de la RDC (2019-2023) vise à réduire les inégalités de genre et à répondre aux violences basées sur le genre dans les familles et les communautés. Cependant, la violence basée sur le genre (VBG) représente un obstacle important pour l’engagement des femmes dans la vie sociale et économique en RDC et reste corrélée à la violence et à l’insécurité. La disponibilité et la fiabilité limitées des services sont associées à d’importants obstacles sociaux et culturels à la dénonciation de la VBG.

Les violences basées sur le genre (VBG) représentent un obstacle important pour l’engagement des femmes dans la vie sociale et économique en République démocratique du Congo (RDC) et restent corrélées à la violence et à l’insécurité.

La VBG en RDC est largement ancrée dans certaines normes socioculturelles, traditions, coutumes et autres croyances. En effet, la société congolaise a adopté une structure patriarcale qui place les femmes dans des positions subordonnées aux hommes. En outre, l’inégalité entre les sexes est justifiée par le discours religieux et les stéréotypes qui décrivent les femmes comme physiquement et psychologiquement faibles. La valorisation de la virginité, de la réputation et de l’honneur de la famille (pour n’en citer que quelques-uns) renforce la position de subordination de la femme aux hommes et à la famille/au groupe social. La femme n’est ni autonome ni indépendante et ne maîtrise pas son corps.

Dans l’ensemble, une série de normes socioculturelles, de traditions et de coutumes régissant les relations sociales au sein des communautés sont propices à la VBG et maintiennent les femmes dans une position de dépendance et de subordination aux hommes. Les femmes sont donc confrontées à une discrimination structurelle ancrée dans les fondements de la société et des relations sociales.

Les taux élevés de prévalence de la VBG en RDC sont liés aux normes et valeurs sociales et culturelles sous-jacentes qui perpétuent les déséquilibres de pouvoir entre les hommes et les femmes. Ceux-ci sont souvent exacerbés dans le contexte d’un conflit. En outre, la violence sexuelle est une méthode pour semer la terreur au sein de la population. Et elle a des impacts à long terme sur les individus et les communautés. L’augmentation de la violence structurelle et visible dans les centres villes a également conduit à la prolifération des violences et abus sexuels comme arme punitive utilisée par les gangs ou les bandes criminelles.

Pour contribuer à mettre fin aux VBG, l’UNFPA et le PNUD ont bénéficié d’un financement de la KOICA à travers le projet  « Prévention et réponse holistique aux violences basées sur le genre pour la consolidation de la paix dans les régions affectées par le conflit en RDC (2021-2026) »

C’est dans ce cadre que l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI) partenaire de mise en œuvre de UNFPA organise une Campagne de sensibilisation communautaire dans la commune de Lukonga en de conscientiser les communautés sur  les normes sociales préjudiciables et les inégalités de genre systémiques de manière à promouvoir et protéger les droits des femmes et  filles et  contribuer à la réduction des risques de ce fléau.

Objectif général

Susciter la prise de conscience et le changement de comportement en vue mettre fin aux VBG et normes sociales pérennisant les inégalités dans des communautés

Objectifs spécifiques

 Vulgariser les concepts clés VBG auprès des membres de la communauté de Lukonga

  • Vulgariser auprès des membres des communautés  le circuit de référencement des cas de VBG et les services disponibles ;
  • Sensibiliser les communautés sur les actions à prendre lorsqu’on est victime de VBG en vue de bénéficier d’une prise en charge de qualité ;
  • Identifier les normes socioculturelles néfastes qui existent dans la communauté ;
  • Organiser des causeries communautaires sur la promotion de l’égalité des sexes et la protection des droits des femmes et filles ;
  • Organiser les sessions de plaidoyer auprès des leaders coutumiers pour la signature d’actes engagements pour mettre fin aux pratiques néfastes qui ne favorisent pas la promotion de l’égalité des sexes.

Résultats attendus

  • Les membres de la commune de Lukonga s’approprient les différents concepts de VBG,
  • Les membres des communautés ont une bonne connaissance du circuit de référencement VBG et les services disponibles
  • Les communautés, femmes, filles, hommes et garçons s’approprient les mesures à adopter lorsqu’on est victime/survivants de VBG
  • Des causeries communautaires sur la promotion de l’égalité des sexes et la protection des droits des femmes et filles sont organisées,
  • les normes socioculturelles néfastes dans la communauté sont identifiées,
  • Des sessions de plaidoyer sont organisées auprès des leaders coutumiers pour la signature d’actes engagements pour mettre fin aux pratiques néfastes qui ne favorisent pas la promotion de l’égalité des sexes.

Interventions principales de la campagne

Les campagnes seront articulées autour des activités suivantes :

  • Sensibilisation des leaders traditionnels et religieux sur la transformation des normes sociales en faveur de l’égalité entre les sexes et la lutte contre les VBG
  • Formation des acteurs et membres des communautés sur les concepts clés VBG, le circuit de référencement et les principes directeurs VBG
  • Émissions radios sur les VBG et la transformation des normes sociales
  • Production et dissémination des outils de sensibilisation y compris du circuit de référencement VBG
  • Production des outils de visibilité

Groupe cible 

Il s’agit des  hommes et des femmes,  des garçons et des  filles, des  leaders traditionnels et religieux des personnes vivant avec handicap, les survivantes de VBG

Période

Juin et Juillet 2023 dans les communes de Lukonga et Kananga.

1. FMMDI-ONG lance le projet dans la salle polyvalente de la Commune de Lukonga.

Plus de 200 personnes ont participé ce jour au lancement de ce projet à Kananga, précisément dans la municipalité périurbaine de Lukonga.

A l’occasion, le Bourgmestre de ladite a salué le choix de sa Commune pour la mise en charge de ce projet qui vise à réduire les inégalités et les violences basées sur le genre dans les familles et les communautés en République Démocratique du Congo, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de développement durable 5, 6 et 16 respectivement consacrés à l’égalité des sexes, à la paix, à la justice et à l’efficacité des institutions.

Dans le but de susciter la prise de conscience et le changement de comportement dans le chef des membres des communautés sur la promotion de l’égalité des sexes, l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral a lancé mardi 4 juillet à Lukonga une des cinq Communes de la Ville de Kananga au Kasaï Central dans la salle polyvalente, la campagne de sensibilisation sur la transformation des normes socioculturelles pour la promotion de l’égalité des sexes.

Cette campagne conjointe rentre dans le cadre du projet KOICA et vise à apprendre aux membres de la Communauté de Lukonga sur ; les concepts VBG, les informer sur les mécanismes de dénonciation et référencement de violences basées sur le genre ; sensibiliser les survivantes des violences sexuelles à fréquenter les structures sanitaires dans les 72 heures après l’acte sexuel forcé pour, une prise en charge holistique, etc.

Dans le cadre de ce projet, FMMDI-ONG a reçu l’appui du Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) pour exécuter les volets prévention et celui de la prise en charge psycho-social.

Mme Nathalie Kambala Luse, Directrice-pays de FMMDI a indiqué que notre Organisation va identifier les normes sociales et celles culturelles qui existent dans les communautés ; Organiser de Barzas communautaires sur la promotion de l’égalité des sexes et organiser les plaidoyers pour arracher la signature d’actes d’engagements auprès des leaders communautaires pour mettre fin aux pratiques néfastes qui ne favorisent pas la promotion de droits des sexes.

A l’étape de Lukonga, lieu du lancement de la campagne, plus de 250 personnes, hommes-femmes, jeunes filles et garçon  ont été sensibilisé.

“En dehors des interventions de FMMDI, UNFPA apportera non seulement l’appui technique mais aussi financier pour la réussite de toutes les activités prévues dans le cadre du projet’’ Rapporte Nathalie Kambala Luse.

Cette campagne connaitra aussi l’implication des autorités locales et du personnel sanitaire de la commune de Lukonga.

“Les animateurs et animatrices  de FMMDI seront déployés dans plusieurs quartiers de la commune de Lukonga pour sensibiliser les communautés durant toute la période du projet. Il est prévu aussi la distribution des affiches qui vont servir à véhiculer le message sur les méfaits de VBG et les stratégies pour pouvoir les combattre ; les boites seront également utilisées  y compris les T-shirts  pour assurer la visibilité du projet”. A-t-elle conclue.

2. Les femmes de la Communauté musulmane sensibilisées sur la transformation des normes socioculturelles et la promotion de l’égalité des sexes.

60 participantes ont pris part à cette campagne de sensibilisation ce vendredi en vue de susciter la prise de conscience et le changement des comportements pour mettre fin aux violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que les normes sociales pérennisant les inégalités des sexes dans nos communautés.

FMMDI-ONG attendait de cette sensibilisation l’appropriation de différents concepts de VBG et l’appropriation des mesures à adopter lorsqu’on est victime/survivante des VBG.

3. Fmmdi à travers l’Ong MAC a sensibilisé les leaders religieux de la communauté islamique sur les normes socioculturelles pour l’égalité des sexes à Kananga.

Ils sont au total 56 leaders religieux de la communauté musulmane, hommes et garçons à avoir participé à la campagne de sensibilisation sur la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que les normes socioculturelles néfastes qui existent au sein de la communauté musulmane dans la Ville de Kananga.

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