Les Organisations à leadership féminin du Kasaï Central à l’école du savoir en matière de prévention, mitigation des risques et réponse VBG. Fmmdi et Caritas assurent la police sur financement UNFPA.

Femmes Mains dans la Main pour le Développement Intégral, FMMDI et Caritas assurent  le renforcement des capacités des Organisations à leadership féminin du Kasaï Central en matière de prévention, mitigation des risques et réponse VBG (Violence Basée sur le Genre) sur financement du Fonds des Nations-Unies pour la Population, UNFPA.
Une activité qui est tenue ce mercredi 05 octobre 2022 dans la grande salle de FMMDI-ONG. Cette école du savoir renforce les capacités institutionnelles des organisations à leadership féminin (existence légale, objectifs et son fonctionnement).

A travers le monde, les femmes se regroupent de plus en plus afin de pouvoir échanger sur plusieurs sujets les concernant, il en est de même des autres membres de la société qui ne sont pas forcément des femmes, mais intéressés par la situation de la femme.

D’après la Directrice-pays de FMMDI-ONG, plusieurs causes justifient ce mouvement. Mme Nathalie Kambala Luse note entre autres :

  • Le souhait des femmes de se retrouver entre elles, de partager leurs expériences de vie, de se former et s’informer ;
  • Le leadership féminin influence la performance des entreprises. En effet, la performance des entreprises dépend de la performance organisationnelle. Laquelle performance se nourrit de la diversité des comportements ;
  • La participation effective des femmes et égalité des chances en matière de leadership sont reconnues à l’échelle mondiale comme des facteurs essentiels à la réalisation du développement durable. Ce qui paraît un paradoxe en République Démocratique du Congo en général et dans l’espace Kasaï en particulier ;

Une organisation à leadership féminin est une organisation dont la direction est principalement composée de femmes, ce qui est démontré par le fait que 50% ou plus d’entre elles occupent des postes de direction au niveau du Conseil d’Administration et du personnel.

Par “Organisation de défense des droits des femmes “, elle est celle qui s’identifie comme telle et dont l’objectif principal est de faire progresser l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et les droits humains ou (2) une organisation dont la mission consiste à promouvoir les intérêts et les droits des femmes/filles (ou dont les termes “femmes”, “filles”, “genre” ou leurs équivalents dans la langue locale figurent en bonne place dans la déclaration de mission) ; ou encore (3) une organisation dont la mission ou les objectifs consistent à remettre en question et à transformer les inégalités entre les sexes (règles injustes), les relations de pouvoir inégales et à promouvoir des normes sociales positives. Au Kasaï Central, il existe une multitude d’organisations ou de regroupements des femmes poursuivant plusieurs objectifs tant pour leur propre développement que pour celui de la communauté.

Ce qui nécessite le renforcement des capacités, le coaching régulier en vue de les aider à atteindre leurs objectifs, notamment dans la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre (VBG) avec accent sur le mariage précoce, l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, la promotion de l’éducation des femmes et de la petite fille, la planification familiale, etc.

Ce qui a été pour Mme Angélique de l’UNFPA qui assure le point focal du Sous-Cluster VBG de noter qu’il est important d’engager les Organisations à leadership féminin parce qu’elles peuvent contribuer à engager les communautés dans la fourniture des services de santé sexuelle et reproductive (SSR) et de programmes de prévention et de réponse aux VBG nécessite d’identifier et de traiter les relations de pouvoir inégales entre les femmes, les hommes, les filles et les garçons, ainsi que de promouvoir activement la capacité et la confiance en soi des femmes et des filles pour revendiquer leurs droits.

“Le soutien aux Organisations à leadership féminin locales constitue un point d’entrée stratégique pour habiliter et renforcer la capacité des communautés entières en les mobilisant et en les engageant à s’attaquer à la violence, à y répondre et à y mettre fin, tout en améliorant l’accès aux services vitaux essentiels en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs“.

Les Organisations à leadership féminin peuvent renforcer la participation de la communauté et s’assurer que les femmes et les filles sont engagées en tant que partenaires actifs identifiant et conduisant leurs propres solutions dans tous les contextes humanitaire et développement.

Lorsqu’ils sont habilités, les Organisations à leadership féminin locales ont le potentiel d’apporter un changement catalytique et de tenir les autorités responsables afin de garantir une priorité politique à l’égalité des sexes et à la protection et l’autonomisation des femmes et des filles.

Avec la crise armée de Kamuina Nsapu en 2017 ayant affecté la région du Kasaï, la situation de la femme du Kasaï  Central a été impactée sur plusieurs domaines, plusieurs cas de VBG rapportés, la dissolution de leurs regroupements suite aux déplacements, perte de leurs moyens de substance, etc.

Les violences basées sur le genre constituent une grave violation des droits humains et ne favorisent pas l’émergence de la femme en général et la jeune fille en particulier. Elles représentent une menace à la santé, au bien-être, aux opportunités et à la vie des femmes et filles et des enfants.

Elles constituent un problème de protection vital, de santé publique et de respect des droits humains qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur les femmes et les filles en particulier, ainsi que sur les familles et les communautés.

Il est préférable que les Organisations à leadership féminin s’impliquent suffisamment pour prévenir ce fléau et être en mesure de fournir une réponse adéquate en cas de nécessité.

Au travers le déploiement des Agences UN et quelques ONG internationales et nationales, quelques actions ont été amorcées de nature à encourager les femmes et filles à se remettre ensemble par la création des espaces sûrs, à redynamiser les Structures féminines existantes, à faciliter leur adhésion comme membres des Sous-Clusters selon le domaine choisi, coaching autour des plusieurs thématiques intéressant leurs vies au cours des réunions, sensibilisations, etc.

Vu le besoin de renforcement des capacités qui persiste, le Sous-Cluster VBG du relais humanitaire de Kananga s’est proposé de former les Organisations à leadership féminin sur plusieurs thématiques jugées intéressantes pour leur développement organisationnel et individuel dans la Province du Kasaï Central.

Mme Angélique, Point focal Sous-Cluster VBG Kasaï Central.

Spécifiquement, l’École du savoir mise en place et organisée ce jour a visé :

  • Mettre à jour la cartographie des Organisations à leadership féminin du Kasaï Central ;

  • Renforcer la capacité organisationnelle des Organisations à leadership féminin – cadre de fonctionnement, organisation interne – cadre juridique, objectifs poursuivis ;

  • Élaborer le plan de renforcement des capacités des Organisations à leadership féminin selon leurs besoins ;

  • Renforcer les capacités des Organisations à leadership féminin en matière de prévention VBG – typologie, cause, conséquences des VBG et stratégies de prévention ;

  • Renforcer les capacités des Organisations à leadership féminin en matière de mitigation des risques VBG – conduite des audits de sécurité, des analyses de risques et évaluation – suivi des recommandations des audits au sein des communautés – protection des femmes et filles contre les risques de protection ;

  • Renforcer les capacités des Organisations à leadership féminin en matière de réponse VBG – circuit de référencement – première aide psychologique, prise en charge socioéconomique.

Profil des Participants

Les participants ciblés pour cette activité sont des acteurs de terrain activement engagés dans des interventions de prévention et de réponse aux VBG dans le Relais humanitaire du Kasaï Central et qui sont reconnus en tant que tels comme travaillant sur le développement de la femme selon les critères des Organisations à leadership féminin.

Durée.

En vue de renforcer les capacités des Organisations à leadership féminin sur la durée et de manière pérenne, le cycle de renforcement des capacités aura une durée d’au moins 6 mois en fonctions des thématiques identifiées, y compris les mécanismes de pérennisation de leurs interventions.

Cette première rencontre a connu deux facilitations : la première par M. Philippe Mawanga, Psychologue-clinicien à la Caritas Développement Kananga axée sur “Première aide psychologique” et la deuxième facilitation “Le leadership féminin” par Mme Angélique Songue Dikoume, point focal du Sous-Cluster VBG à Kananga.

C’est la Cheffe de Division provinciale du Genre, Femme et Famille qui a procédé au lancement de cette école du savoir. Mme Chantal Ndaya Mulumba.

“La problématique de leadership préoccupe toutes les couches sociales, mais si chacun n’apporte pas son bois, le feu n’ira pas plus haut. Que cette journée que vous allez passer ici soit fructueuse pour le bien-être de notre province”.

By Jean Caporal Ngandu

Partagez

Laisser un commentaire