La ville de Kananga abrite depuis le lundi 12 Août 2024 deux journées scientifiques qui se tiennent dans la salle de la paroisse Universitaire Saint Marc. Ces assises organisées par le Groupe Intelligentsia Sociologique de Kananga portent sur ‘’le courage d’un chef et le combat pour le rétablissement de la paix durable et de l’ordre étatique et pour la revalorisation du pouvoir coutumier en République Démocratique du Congo’’.
Plusieurs sous-thèmes sont au menu de ce rendez-vous scientifique qui articule le sujet sur le phénomène Kamuina Nsapu de triste mémoire.
Invitée parmi les panelistes, la Directrice Générale de l’Organisation Non Gouvernementale Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral, ‘’FMMDI’’ a, au cours de son intervention, invité le pouvoir étatique à collaborer avec le pouvoir coutumier pour la relance économique, la réparation et la réconciliation dans la province du Kasaï Central.
Madame Nathalie Kambala Luse qui est intervenue sur ‘’Les stratégies de réinsertion et rétablissement de la dignité’’ a démontré l’impact du conflit Kamuina Nsapu dont les conséquences restent dévastatrices pour la population du Kasaï Central. Selon elle, de 2016 à 2018, il y a plus de 3000 femmes comme nombre estimé des victimes des violences basées sur le genre, sans compter les déplacements massifs de populations et la détérioration des conditions d’accès aux services de base.
Nathalie Kambala a, en outre indiqué que comme objectifs des stratégies de réinsertion il y a l’autonomisation économique, le soutien psychologique et la réintégration sociale. Elle a par ailleurs appelé la population centre Kasaïenne à privilégier la paix pour parvenir au développement tant attendu dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
Notons que ces journées scientifiques sont organisées dans le cadre de la commémoration du 8è anniversaire de la mort du Grand Chef Kamuina Nsapu Mpandi qui a été assassiné le 12 août 2016 lors d’une intervention militaire qui tentait de remettre l’ordre dans cette partie à cause d’un malentendu entre l’autorité traditionnelle ci-haut citée et le pouvoir publique.