Au terme de deux jours d’intenses travaux de l’atelier de formation et de plaidoyer en direction des parlementaires du Kasaï Central sur les Violences Basées sur le Genre et les mariages d’enfants organisé par l’Organisation Non Gouvernementale Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral du 21 au 22 juin 2024 à Kananga chef-lieu de la province du Kasaï Central, plusieurs recommandations ont été prises par les participants.
C’est notamment l’implication des élus provinciaux dans la lutte contre les Violences Sexuelles et celles basées sur le Genre et les mariages d’enfants n’ayant pas encore atteint l’âge de la raison afin de garantir leur avenir. Il a été également fait mention de renforcer les lois et réglementations qui existent déjà pour une réelle protection des victimes ou survivantes des cas de VBG aussi la poursuite des auteurs de ces cas;
Mener un plaidoyer en faveur de la mise en place effective et complète des magistrats pour faciliter la justice de proximité dans tous les territoires et mettre en place des mécanismes d’alerte accessibles au niveau de chaque communauté pour une dénonciation efficace des cas de Violences Sexuelles et celles Basées sur le Genre, y compris les mariages d’enfants.
Les participants ont, à l’occasion, proposé que les députés soient saisis en cas de VBG par la population avant de plaider pour que les notions de VBG soient insérées dans le programme scolaire.
Selon le député provincial Alain Lukusa Mpoyi, cet atelier est un réveil de l’ONG FMMDI ensemble avec ses partenaires, particulièrement le Fond des Nations-Unies pour la Population, UNFPA, qui donne aux élus provinciaux une plus grande charge de relayer les messages de lutte contre les VBG.
”Nous nous sommes appropriés de la matière, nous savons bien comme la bible dit: Mon peuple périt faute de connaissance. La plupart de nos compatriotes ne sont pas au courant des différents textes légaux qui sont promulgués en matière des VBG. C’est pourquoi nous nous sommes appropriés tout ce que nous avons acquis de cet atelier afin de sensibiliser et vulgariser ceci à nos bases’‘, a t-il déclaré.
Pour sa part, la cheffe de bureau ad intérim de l’UNFPA qui a parlé au nom des différentes agences de Nations-Unies a salué l’appropriation des acquis de cet atelier d’importance capitale par la représentation provinciale.
Angélique Dikoume a réitéré l’engagement de son agence à accompagner, non seulement la politique gouvernementale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre, mais aussi à pouvoir accompagner l’organe délibérant du Kasaï Central en ce qui concerne les interventions qui cadrent avec les VBG.
Nathalie Kambala Luse, Directrice Générale de l’ONG FMMDI et organisatrice de ces assises a, quant à elle, indiqué qu’il s’agit d’un grand pas qui venait d’être franchi dans la lutte. Elle dit compter désormais sur l’apport des députés provinciaux qui ont compris l’importance de la lutte engagée depuis plusieurs années par sa structure à travers l’appui des partenaires.
Notons que c’est le président de l’Assemblée provinciale du Kasaï Central, Daniel Lukusa qui a présidé personnellement les travaux de cet atelier qui a également connu la participation d’autres invités de marque.
C’est notamment les structures membres de la société civile et autres agences des Nations-Unies.
