La formation des professionnels des médias de 3 jours sur leur rôle dans l’accroissement de la participation démocratique des femmes, des filles et des personnes marginalisées et leur inclusion à la vie politique a été sanctionnée par un plaidoyer des femmes et filles futures candidates au prochain scrutin et un acte d’engagement des responsables des organes de presse.
Des femmes et filles, futures candidates aux élections de 2023 en République Démocratique du Congo, ont adressé un plaidoyer mercredi 30 novembre 2022 aux responsables des médias du Kasaï Central.
Dans ce document, les femmes et filles leaders candidates engagées au Kasaï Central, basant leur démarche sur la convention sur l’élimination des toutes les formes de discriminations à leur endroit, et considérant le taux faible de leur représentativité dans la gestion de la chose publique qui selon elles, a des causes et auteurs variés à divers échelons dont les médias ; plaident pour que les médias s’engagent à mettre sur pied des grilles de programmes, d’émissions qui s’attaquent aux inégalités et discriminations genre dont les filles et femmes sont victimes ;
Fortement préoccupées par la baisse drastique de la représentativité des femmes dans les organes de prise des décisions et ce, dans les postes tant nominatifs qu’électifs au Kasaï Central où :
A l’Assemblée Provinciale sur 33 députés seulement 4 femmes soit 12% ; Au gouvernement provincial, il n’y a que deux femmes ministres sur 10 soit 20%,
Dans l’administration publique sur 54 chefs des divisions, il n y a désormais seulement 3 femmes soit 5,5%
Dans les Groupements sur 340 groupements, il y a seulement 4 femmes, soit 1,1%. Sur 33 secteurs aucune femme; soit 0%.
Fortement attristées par les récentes nomination dans les Entités Territoriales Décentralisées et dans la Territoriale au Kasaï Central ; où , en effet si à l’Hôtel de Ville le Maire est une femme son Adjoint un Homme soit 50% ; dans la territoriale sur 15 AT/ATA il n y a aucune
Femme soit 0 %.Dans les Commune sur 10 Bourgmestres et leurs Adjoints il n y a qu’une seule Femme Adjointe soit 10 %
Tout ceci en violation flagrante , systématique et intentionnelles des dispositions pertinentes sus évoquées dans les différents instruments.
Certes, cette discrimination faites aux femmes aux conséquences désastreuses; a des causes et auteurs variés à divers échelons; dont les MEDIAS ont une part non négligeable.
Que les médias accordent le même temps d’Antenne aux hommes, aux femmes et autres groupes vulnérables ;
Que les chevaliers de la plume, du micro et de la caméra mettent sur pieds les plans médias simples pour la promotion genre dans le souci de combattre les injustices, violation des droits et redonner pouvoir aux femmes ;
Que les instances de régulation de médias s’engagent à suivre et sanctionner tout média récalcitrant qui ira à l’encontre de cet engagement.
Les femmes et filles leaders se sont également engagées à se disponibiliser et à répondre régulièrement aux invitations des médias ; à participer activement aux émissions, débats jadis réservés aux hommes et ce, en direct ou en différé ;
A fournir les informations et renseignements nécessaires et à contribuer dans la mesure du possible au bon fonctionnement des médias Genres.
En réaction, les journalistes réunis au sein de l’union nationale de la presse du Congo, UNPC/Section du Kasaï Central, ont à travers un acte d’engagement signé et lu par le président Adely Kabasubabo, reçu et adopté à l’unanimité le plaidoyer présenté par les femmes.