l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI) a formé au moins 40 chefs religieux et traditionnels du Kasaï Central sur la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, l’exploitation et abus sexuels et la masculinité positive.
Cette activité financée par la Banque Mondiale à travers le Programme des Nations-Unies pour la Population, UNFPA, a été tenue du 12 au 13 décembre 2O22.
La cérémonie a été lancée par la cheffe de Division du genre, femme, famille et enfant, Mme Chantal Ndaya, qui au nom du pouvoir public a loué l’engagement du gouvernement dans la lutte contre ce fléau, ce dans la mise en œuvre de stratégie nationale de lutte contre les VBG, de la révision du code de la famille, de la loi sur les VBG, des actions des prises en charge holistiques etc.
D’après Nathalie Kambala, Directrice Pays de cette organisation, cette formation avait pour objectif de contribuer à la mobilisation du potentiel des leaders traditionnels et religieux en faveur de la protection des femmes et filles contre les VBG, les discriminations, abus et exploitation sexuels dans le Kasai Central.
Ces assises d’un jour ont été organisées au regard du rôle important que jouent ces acteurs sur terrain auprès des communautés, où ils méritent plus de la confiance de leurs peuples.
(Nathalie Kambala luse, Directrice-pays Fmmdi-Ong)
« (…) Les leaders traditionnels et religieux jouent un rôle important dans la société, ils contribuent à la régulation de la vie sociale quotidienne des populations. Pendant les activités religieuses, coutumières, les baptêmes, mariages, obsèques, conflits, leurs voix comptent. Ils sont écoutés et bénéficient d’une légitimité populaire, doublée d’une crédibilité auprès de la population restée profondément ancrée dans la religion et dans les valeurs ancestrales. Ce statut important de ces leaders dans la société congolaise, font d’eux un maillon important de mobilisation sociale, de sensibilisation et de plaidoyer contre les violences faites à la femme (VBG) et les Abus et exploitation sexuelle (EAS). », a déclaré Nathalie Kambala.
Elle ajoute que cela constitue un atout qui n’est pas suffisamment exploité pour mettre fin aux VBG et EAS, ainsi poursuit-elle, pour briser le cycle de violences et promouvoir davantage les droits des femmes et filles au Kasaï Central, il est très important d’impliquer les hommes et les garçons afin de les amener à s’approprier la lutte contre les violences basées sur le genre, abus et exploitation sexuelle, mais aussi de renforcer la masculinité positive à travers les hommes champions.
A l’issue de cette formation, l’ONG FMMDI et son partenaire l’UNFPA attendent des leaders religieux et traditionnels, leur engagement actif dans la promotion de la masculinité positive afin d’être des acteurs de changement sur terrain.
Il faut signaler que ces chefs coutumiers et religieux viennent de tous les cinq territoires du Kasaï Central, et pourront après cette formation descendre chacun dans son milieu répercuter les mêmes messages auprès de la communauté.