Le Peuple autochtone Batua Kadimba se dit marginaliser et alerte sur la tuerie de 3 personnes dont 2 femmes à Lukibu

Les Notables et Chefs coutumiers de peuple autochtone “Batua Kadimba” vivant actuellement dans le Secteur de Lukibu, Territoire de Dimbelenge, Province du Kasaï Central dénoncent ce qu’ils de marginalisation de la part du peuple Bantou et fustige la tuerie de 3 personnes lors d’un conflit dans cette partie dont 2 femmes.

Par la bouche de leur Grand-Chef Gabriel Ngonga, ils recommandent l’intervention du pouvoir publique pour leur remettre dans leurs droits.

“Nous venons de Batua Kadimba, mais actuellement nous vivons à Lukibu de suite de marginalisation politique. Notre notre est estimé à plus de 19.500 hommes, femmes et enfants. Nous revendiquons les droits des femmes de chez nous qui sont vraiment abandonnées. Pas d’écoles pour nos enfants, même pas de maternité ni centres de santé. Je demande à FMMDI de plaider notre cause. Nous sommes très abandonnés et très enclavés. Je propose la descente de la Directrice-pays de cette structure”.

Ce peuple “Batua” vit dans 135 Territoires sur les 145 que comptent la République Démocratique du Congo.

“Nos frères Bindi de Lukibu sont hospitaliers très sympathiques et nous ont accueilli après notre migration du Territoire de Mweka il y a 10 mois après plusieurs conflits liés à la politique dans ce coin entre nous et nos frères Kuba. Nous remercions Mme Nathalie Kambala Luse pour cet accueil. Mais nous signalons que nous sommes un peuple matriarcal et nous accordons une place de choix à la femme chez nous, malheureusement le niveau d’étude est quasi absent”.

(Chef Gabriel Ngonga, porte-parole de l’équipe des Chefs et Notables de Batua Kadimba)

Après cet échange, Mme la Directrice-pays de notre Organisation a d’abord salué la pertinence de la question et sa structure n’hésitera pas par ce fait à réagir incessamment.

“Nous avons eu des échanges dans différents domaines avec ces chefs coutumiers et notables de Batua. Nous les avons reçus et écouter. Beaucoup de plaintes du côté Mweka où ils vivaient, alors que nous avons un projet avec Onu femmes à Kakenge sur les mécanismes de paix. Effectivement c’est d’abord une tribu matriarcale qui met en avant une femme, mais devant cette marginalisation, les conditions de vie sont très précaires”.

En rapport avec le processus électoral, ce peuple dit n’avoir aucun bureau pour l’enrôlement et menace de ne pas aller au vote. C’est un danger pour le pays de perdre au tant de voix.

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