FMMDI et TDH renforcent le leadership des femmes et des filles pour la paix dans le cadre du projet PBF qu’exécutent ONUFEMMES et Interpeace.

FMMDI et TDH renforcent 60 femmes, filles, hommes et garçons leaders sur le leadership féminin dans le contexte de la consolidation de la paix à Kananga au Kasaï Central.

En appui aux efforts de la République Démocratique du Congo (RDC) pour renforcer le rôle des femmes et des filles dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale au Kasaï et Kasaï Central, à travers le renforcement de leur implication dans les mécanismes de consolidation de la paix existants au niveau communautaire et institutionnel, les Groupes de Dialogues Permanents/GDP, les réseaux de médiateurs locaux et la Commission provinciale de vérité, justice et réconciliation, conformément au 16ème Objectif de Développement Durable ainsi qu’aux priorités de l’axe 1 de l’UNSDCF RDC qui est celui de “la consolidation de la paix, le respect des droits humains, la protection des civils, la cohésion sociale et la démocratie” ; le Fonds de consolidation de la paix (PBF) du Secrétaire général des Nations-Unies à financé le projet : “Renforcer le leadership des femmes et des filles pour la paix au Kasaï et Kasaï Central“.

Ce projet va contribuer à ce que ces différents acteurs interagissent davantage et qu’ils s’approprient de plus en plus des questions de genre. L’un des gaps que le projet va aussi combler est le renforcement du leadership de femmes et jeunes filles pour les rendre capables d’agir dans ces mécanismes et en dehors de ceux-ci, pour le renforcement de la cohésion sociale.

Du déroulement de l’atelier de 3 jours tenu à Kananga du 26 au 28 septembre 2022.

60 participants ont pris part à cet atelier de 3 jours dans la salle des réunions du Barreau dans la Ville de Kananga. Parmi ces participants, sont des femmes, des filles, des hommes et garçons leaders, notamment les Chefs coutumiers et leaders religieux. Ils ont acquis des connaissances sur le leadership féminin.

De la séance d’ouverture.

Le Coordonnateur provincial de FMMDI Kasaï Central.

Le Coordonnateur provincial de Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral au Kasaï Central et le Chef de Projet Travail et Droit de l’Homme (TDH) ont tour à tour salué l’appui financier de PBF dans l’exécution de ce projet par le biais de l’Onufemmes et Interpeace. Ce projet aide à la consolidation de la paix et l’inclusion de des femmes et des filles dans les mécanismes de paix et de cohésion sociale.

“Ce projet a été initié suite au constat amer relatif au contexte post-conflit dans la région du Kasaï selon lequel les femmes sont moins représentées dans les mécanismes de paix existants. Et pourtant, les femmes ont été les plus touchées pendant les atrocités de Kamuina Nsapu qui ont eu aussi de retentissements sur le plan social, politique et économique.

En effet, l’objectif visé par le projet est de renforcé le rôle des femmes et des filles dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale dans les Provinces du Kasaï et Kasaï Central en favorisant leur implication dans les mécanismes de consolidation de la paix existants au niveau communautaire et institutionnel, notamment, les dialogues permanents, les réseaux de médiateurs locaux,…” a laché M. Dieudonné Kabasua Batadi.

Le Chef de Projet à l’Organisation TDH.

Il a circonscrit le contexte dans lequel se tient cette activité. Un projet conjoint FMMDI-TDH.

Mme la Cheffe de Division provinciale du Genre, enfant et famille faisant l’ouverture de l’atelier.

Mme Chantal Ndaya Mulumba dans son mot d’ouverture de l’atelier.

Des exposés des facilitateurs.

Au total 6 présentations ont été rendus disponibles pour les participants. Ils ont porté notamment sur le leadership avec un accent sur celui féminin, les rôles des femmes/filles dans les questions de paix et de sécurité, la Résolution 1325, la consolidation de la paix,…

Le leadership. Par Mme José Mbuyi/Société Civile.

La facilitatrice est partie de définitions du concept leadership, en l’occurrence la capacité d’un individu à mener ou conduire d’autres individus ou organisation dans le but d’atteindre certains objectifs. “Un leader c’est quelqu’un qui est capable de guider, d’influencer et d’inspirer”.

Parlant de type de leadership, Mme José Mbuyi en a évoqué 2 types, notamment, le leadership fonctionnel axé sur les tâches et qui exige la coordination des actions conduisant à la production de résultats et le leadership socio-affectif lui est axé sur les interactions en groupe ainsi que sur les valeurs du groupe. Dans ce type de leadership, tous les individus dépendent l’un de l’autre.

La facilitatrice a mis l’accent sur trois éléments pour parler du leadership :

  • La vision
  • La confiance
  • L’adhésion

6 types de leaders ont été évoqués, notamment le leader directif, le leader chef de fil, le leader visionnaire, le leader collaboratif, le leader participatif ainsi que le leader coach.

Après avoir parlé en détail chaque type de leader, la facilitatrice a alors laissé aux participants le libre champ de choisir quel type de leader chacun voulait être et selon les circonstances.

Puisqu’étant humain on a des qualités et des faiblesses, Mme José Mbuyi, actrice de la société civile a insisté sur les qualités que devrait avoir un leadership et un bon leader, notamment vis-à-vis des autres (inspiré, suscité la passion, enthousiasmé, motivé, engagé) et vis-à-vis de lui-même (conscience de soi, auto-évaluation de ses performances, gestion de soi, adaptabilité, transparence, initiative, optimisme).

Pour chuter, l’accent a été mis sur le leadership féminin. A ce niveau, la facilitatrice a parlé 3 points essentiels : de cinq bras du changement, les deux piliers du leadership, les cinq niveaux du leadership. Les 5 bras du changement sont : la prise en charge, l’idée, l’initiative, la décision, l’entreprise.

Les 2 piliers du leadership sont la vision et la personnalité. Enfin, les 5 niveaux du leadership sont la position, la permission, la production, le développement humain ainsi que le sommet ou autorité morale.  A ce niveau, la facilitatrice a demandé à chaque de se situer à quel niveau elle est.

« Le leader qui réussit se multiplie », a été sa conclusion.

M. Albert Kyungu : les rôles des femmes/jeunes filles sur les questions de paix et de sécurité.

D’entrée de jeu, l’intervenant a donné des exemples des femmes qui ont joué un très grand dans les questions de paix, il a évoqué la légende de Meta Nsankulu.

Albert Kyungu Muepu/Facilitateur.

Dans l’exploitation dudit module, les notions relatives aux causes d’insécurité, aux stratégies de maintien de la Paix, aux conditions de Paix, aux acteurs du Conflit dans le Kasaï Central ainsi qu’aux rôles de la femme en faveur de la Paix ont été étayées et ce, avec plus de clarté.

“S’agissant des causes de l’insécurité, il tient de retenir parmi tant d’autres, la détention illégale d’armes, les vols organisés à main armée, la vente et la consommation de stupéfiants et l’abus d’alcool, les associations de malfaiteurs, l’exploitation et la traite des enfants, les inégalités sociales et économiques, l’exode et migration etc.”

Stratégies pour une Paix durable : Une bonne Justice, une politique au sens propre, l’éducation à la culture de la Paix, de la non-violence et à la résolution pacifique des conflits, les Forces de défense et de sécurité professionnelles, la tolérance, combattre l’insécurité etc.

Quatre principales conditions de la Paix ont été abordées par M. Albert Kyungu, notamment : la connaissance du caractère naturel du conflit, la recherche des racines du conflit, la résolution et/gestion durable des conflits ainsi que la culture et/ou l’éducation à la Paix.

Les Acteurs des conflits. D’une manière générale, la détermination des acteurs des conflits serait guidée par le caractère spécifique de chaque Conflit.

“À propos des rôles que la femme peut jouer pour la Paix, cette dernière le peut à trois dimensions notamment dans la prévention des conflits, dans leur résolution ainsi que dans la consolidation de la Paix”, a noté le facilitateur.

  • Dans la prévention, la femme doit participer non seulement à tous les mécanismes de Paix, mais aussi et surtout à toutes les activités de maintien de la Paix, elle doit sensibiliser à la Culture de la Paix, elle doit être formée à la résolution pacifique des conflits, à faire des alertes, à faire le monitoring ainsi que les plaidoyers.
  • Dans la résolution, elle doit participer à la gestion, à faire des plaidoyers, elle doit faciliter, elle doit jouer à la médiation, à l’arbitrage et à la réconciliation.
  • Enfin concernant la consolidation de la Paix, la femme doit être une vraie ambassadrice de la paix, elle doit promouvoir la paix et être en même temps Conseillère par excellence, à tous les niveaux : Familial, local, Provincial, National, régional et international.

Avant de conclure sur la nécessité urgente d’autonomisation de la femme et de renforcement des capacités de la femme et son leadership, le facilitateur a présenté certains préalables pour une Paix effective, lesquels sont notamment : une bonne Justice, une bonne éducation, la volonté et le dévouement, l’endurance et la ténacité, la persévérance, l’optimisme, l’impartialité, la grande discrétion ainsi qu’un leadership fort.

Consolidation de la paix    Par Anaclet TSHIMBALANGA. Expert en gestion des conflits.

Le facilitateur a débuté son exposé avec la question de savoir en quoi consiste la consolidation de la paix ?

Il est un processus à long-terme qui consiste à favoriser le dialogue, à réparer les relations et à reconstruire les institutions. Pour que les changements positifs perdurent, le processus de paix doit inclure toutes les parties touchées par le conflit.

Selon cet Expert en gestion des conflits, la consolidation de la paix nécessite d’abord de traiter les raisons pour lesquelles différents individus sont en conflit, tout en aidant les sociétés à mettre l’ordre et la tranquillité.

« La consolidation de la paix est un travail en profondeur avec les acteurs, pour contribuer à prévenir l’éclatement de violents conflits, préparer la voie aux processus de rétablissement de la paix et les soutenir, aider à la reconstruction des sociétés après conflits ».

Qui doit établir et consolider la paix ? Une question qui a fait objet d’un échange entre les participants le facilitateur.

Les individus, les communautés, les organisations de la société civile, les gouvernements, les organes régionaux et le secteur privé ont tous un rôle à jouer dans la consolidation de la paix. La participation des comités de village, en particulier des femmes, garantira l’inclusion. Ils surveilleront la mise en œuvre du projet et régleront les différends.

Il a été révélé que paix positive se caractérise par un degré élevé de la justice sociale et un niveau de violence minimal. M. Anaclet Tshimbala note que « la paix ce n’est pas seulement l’absence de guerre, lorsqu’il n’y a pas de combats et de batailles. La paix, c’est avoir quoi manger, vivre dans une maison décente, avoir du respect les uns pour les autres ».

Partagez

Laisser un commentaire